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Tereos annonce une baisse de sa récolte de betteraves de 23 %

Alexis Duval, président du directoire de Tereos : « Nous avons constitué un stock de report de sucre sur la prochaine campagne pour anticiper cette baisse de la production et satisfaire la demande de nos clients au cours de la campagne 2020-2021. »

Lors de la présentation de ses comptes semestriels à la presse le 18 novembre, Tereos a affiché des résultats qui se redressent, une diminution de sa dette accompagnée d’un refinancement important, et une production de betteraves en France en 2020 en baisse plus forte que prévue.

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À mi-campagne de la récolte des betteraves en France, Alexis Duval, président du directoire de Tereos, reconnaît avoir revu à la baisse les prévisions de récolte de betteraves en France du groupe. « Elles passent de  12 %, par rapport à la moyenne des cinq dernières années, estimées en début de campagne, à  23 % aujourd’hui, avec de grandes disparités régionales, indique-t-il. Les rendements ont surtout été impactés par les effets de la jaunisse. Nous avons constitué un stock de report de sucre sur la prochaine campagne pour anticiper cette baisse de la production et satisfaire la demande de nos clients au cours de la campagne 2020-2021. »

Une bonne rentabilité des activités de diversification

Quant aux résultats de la première moitié de l’exercice du groupe, « l’Ebitda atteint 237 M€ sur le premier semestre, contre 111 M€ sur la même période l’an dernier, et l’Ebitda glissant sur 12 mois, 546 M€ au 30 septembre 2020, contre 420 M€ au 31 mars 2020 », précise Alexis Duval. Sur la même période, le résultat opérationnel du groupe coopératif est passé à 66 M€, contre 45 M€ sur le même semestre l’an dernier et le résultat net à  4 M€, contre  21 M€.

Il évoque notamment la bonne rentabilité des activités de diversification, en particulier au Brésil malgré une dépréciation des actifs liés à la baisse du réal de 35 % par rapport à l’euro, et une grande flexibilité entre le sucre et l’alcool ou l’éthanol des outils en France qui permettent de bien s’adapter à la conjoncture.

Des agriculteurs rassurés par le retour des néonicotinoïdes

« Nous revenons ainsi à un niveau de rentabilité pour le groupe d’avant les quotas », souligne le président du directoire. Même s’il reconnaît que pour les producteurs, la situation n’est pas facile, et qu’il comprend que certains aient pu se poser la question de remettre en cause la culture de la betterave dans leur assolement. Mais pour lui, la décision du Parlement et du Sénat sur proposition du ministre de l’Agriculture d’une dérogation pour l’utilisation des néonicotinoïdes à partir des semis 2021, devrait permettre de rassurer les agriculteurs.

De nouvelles sources de financement

Le groupe a profité de ces meilleurs résultats pour réduire sa dette nette de 253 M€ par rapport à il y a un an, laquelle s’élève désormais à 2,420 milliards d’euros pour un chiffre d’affaires de 4,5 Mds€.

Le président du directoire de Tereos annonce en parallèle la mise en place de nouveaux financements sur cinq ans, à hauteur de plus de 800 M€ en quatre opérations, depuis le 31 mars ; 535 M€ auprès de banques brésiliennes et européennes, et 300 M€ sous forme d’émissions obligataires. « Ces quatre lignes de financement vont nous permettre d’allonger la maturité de nos remboursements, de diversifier nos sources de financement et d’accroître la sécurité financière du groupe. »

Blandine Cailliez

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